Disclaimer : Je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit de la validité ou de la réalité de mon récit. Je ne fais que raconter mon histoire, telle que je l’ai vécue, sans essayer d’en tirer de conclusion.
J’ai rencontré Mylène au début 2013. Je ne pense pas que je pourrais expliquer cette histoire sans parler de cette amitié qui a servi de catalyseur à tout ce qui suit. En fait, on s'était rencontré avant, mais à ce moment-là, on avait rien en commun. C’était une cliente comme une autre, venue me voir une seule fois pour un petit projet. Mais cette année-là, on s’est « rencontré » pour de vrai et on a profondément connecté à différents niveaux au cours des multiples sessions de son projet. C’est grâce à son inspiration que je suis devenue vegan et que j’ai commencé à m’intéresser au travail de Drunvalo Melchizedek. En juillet, Mylène est partie pour un voyage en Inde de deux mois dans le cadre de ses études en anthropologie. Pendant son séjour, elle me contacte avec une intéressante histoire : elle me décrit un épisode de paralysie du sommeil. À ce moment, je suis familière avec le phénomène, car j’en ai déjà été victime quelques années avant. En gros, on se « réveille » paralysés dans notre corps. On regarde autour de soi, on voit la pièce dans laquelle on est couchés, mais on est incapables de bouger. Souvent le phénomène s’accompagne d’un bourdonnement intense dans la tête ou tout le corps, l’impression que tout vibre autour de soi et parfois une pression intense à la poitrine ou dans le crâne. Les premières fois que ça arrive, c’est spécialement désagréable et même assez douloureux. Et paniquant. Pendant les 2 mois et quelques où j'étais prise avec cette expérience insensée (en 2006 environ), j’ai simplement appris à me détendre et à laisser aller jusqu'à ce que je me rendorme. Mes recherches sur la paralysie du sommeil n’avaient alors pas porté grands fruits. Mais cette fois-ci, après l'épisode de Mylène, et bien que je n’aie rien expérimenté de semblable en plus de six ans, j’ai moi-même recommencé à vivre la même chose quelques jours après!! Intéressée, j’ai approfondi mes recherches pour finalement trouver des ressources liant le phénomène à la décorporation (ou voyage astral). Plutôt excitées, nous avons toutes les deux entrepris de tenter la sortie complète et documenter nos expériences. Après quelques semaines de pratique, nous avons toutes les deux su maîtriser notre « exit ».
Deux épisodes sont pour moi les plus dignes d'intérêt. Mon premier voyage conscient et mon « dernier ».
Après quelques semaines d’essai, un soir, après avoir ressenti les symptômes familiers, je me suis « réveillée » couchée sur le dos, par terre, dehors, de l’autre côté de la rue. Bien que j'étais manifestement hors de mon corps, j'étais tout de même paralysée et donc incapable de bouger mes membres. En fait, je ne suis même pas certaine que j’avais des membres. C’était comme si ma conscience n'était que le point de vue d’une caméra fixe et je ne pouvais pas bouger l’angle de vue selon ma volonté. De ma perspective, je voyais le ciel nocturne, le lampadaire allumé et les fils électriques qui longent la rue. À gauche, je pouvais voir du coin de l’œil le toit de ma propre maison. À droite, la haie de cèdre qui borde le terrain du voisin. C’était une nuit claire d’automne, mais je ne ressentais aucunement le froid. Après quelques instants à regarder autour de moi, j’ai lentement commencé à bouger. Un peu comme si quelqu'un me tirait par les pieds, car ma vision ne m’offrait que le ciel qui défilait tranquillement vers le haut. Mais je ne pouvais sentir lesdits « pieds » ni de « mains » qui pourraient les agripper.
J’étais un peu nerveuse, il faut dire. Après m'être fait trainer un bout, je suis arrivée au pied d’un gros arbre. Ma vision s'est redressée et j’ai commencé à « grimper » le long du tronc, mes yeux très proche de l’écorce, de telle façon que je pouvais voir tous les détails de textures avec une grande précision. Une précision et un réalisme comme j'en avais jamais vu en rêve auparavant. Rendue à la cime, ma vision s’est à nouveau tournée vers le ciel et j’ai vu l'immensité noire parsemée d’étoile se rapprocher et un sentiment de flottement et d'accélération. Je savais qu’on était en train de décoller. Dans ma tête, comme si je m'adressais au « pilote » de cette expérience, je me suis dit quelque chose du genre : « ok. J’ai peur. Je suis prête à vivre qui ce qui s’en vient, mais s’il vous plait, pas trop vite, pas trop intense ». Et j’ai monté et monté à travers les étoiles. C'était comme se promener en fusée. Je me souviens avoir vu des planètes défiler, peut-être Jupiter ou Saturne, mais qui sait combien loin je suis allée. Je ne pense pas que sous cette forme les distances comptent réellement. Éventuellement, je me suis trouvée face à un soleil. De mon point de vue aérien, j’avais l’impression de porter de grosses lunettes polarisée, car la lumière venant du soleil était définitivement « tuned down ». Une espèce de filtre rouge affectait ma vision et je voyais à grands détails l’activité à la surface de cette étoile. Les explosions, les langues de feu qui émergeaient et les zones en refroidissement qui marbrait la surface en mouvement. C’était vraiment fascinant. Progressivement, j’ai entamé une révolution autour de l’astre, comme si j’en étais un satellite. Puis, ayant fait le tour, je me suis dit : « ouf! c’est vraiment incroyable, mais je pense que j’en ai assez eu pour aujourd’hui, je pense que j’aimerais rentrer maintenant ». Sans attendre ni sans hâte, je me suis simplement retournée sur moi-même et la terre était en vue, un magnifique globe vert et bleu illuminé puis SHLACK, revenant à la vitesse de la lumière, j’ai réintégré mon corps et je me suis réveillé.
Quelques jours après, j’ai eu ma première sortie volontaire et contrôlée. J’ai volé à travers le toit pour explorer les environs de la maison. Les nuits suivantes, j’ai rapidement développé ma propre technique d’exit et j’ai joué plein de jeux et j’ai été plein de places. J’ai appris la dynamique de cet endroit, assez pas mal telle que décrite dans le livre de Robert Bruce, Astral Dynamics. Je ne suis pas ici pour m'éterniser là-dessus mais, entre autres, dans l’astral on peut demander où on veut aller. Mais dans mon cas, mon expérimentation de « demander » quelque chose un peu maladroitement s’est retourné contre moi.
Lors d’une sortie particulièrement « puissante », je me souviens être habitée par le désir assez flou d’en savoir plus sur moi-même, mes origines, sur (j’imagine) la signification de ce cheminement se déroulant depuis ma naissance et le but des récents événements. J’ai demandé dans ma tête : « je veux aller voir des gens comme moi ». C’est la formulation qui m’est venue spontanément et de fait, je me suis mise à voler dans le ciel. Il faisait jour, le ciel était clair en ce matin de fin d’été et les nuages étaient d’un blanc duveteux, avec cette définition si claire et « crisp » devenue familière lors de mes projections. Il y avait un vent léger, très agréable dans mon visage. Puis, après quelques instants de vol, je me suis immobilisé devant un nuage particulièrement dense. Je savais déjà que dans ce nuage se cachait quelque chose. En entrant à l'intérieur, j’ai vu se dessiner une ombre solide de forme ovale. Un vaisseau ! De plus près, je pouvais voir tous les détails de chaque fenêtre, chaque rainure, la texture du métal d’une couleur d’un genre de bronze mat. Sûrement, j’ai traversé le mur extérieur de l'engin pour me retrouver dans une grande pièce circulaire. Au centre : une plateforme surélevée avec une rampe de protection et différents instruments, un genre de panneau de contrôle. S’affairant à des tâches diverses, s’y trouvait de petits êtres assez laids, à la peau verdâtre, ressemblant un peu à des gobelins. À gauche, longeant le mur en un arc, une série de civières avec de long corps allongé dessus. Immanquablement, je suis attirée vers ce côté de la pièce. Les “gens” qui sont alignés devant moi semblent nus, simplement couverts d’un drap. Leur corps est très long, je dirais près de sept pieds, et leur peau est bleue. Un peu comme dans “avatar” mais plus claire et moins “texturée”. Leur teint est plus uniforme et les traits de leurs visages sont plus fins, plus humains. À chaque, un ensemble de machines à l'aspect médical surveillent la situation.
À ce moment me vient le savoir instinctif que ces êtres sont en état de “stase”. Je me dis que ces corps sont oui vivants, mais que leur esprit est ailleurs. Ils sont parti faire “quelque chose” et leur corps sont maintenus en vie artificiellement, en attendant leur retour. Ça me rend un peu mal à l’aise. J’ai soudain l’impression que je ne devrais pas être là, témoins de cette opération. En me retournant, je vois un des petits êtres sur la plateforme regarder dans ma direction. Mais son regard est errant, comme s’il sentait ma présence sans vraiment pouvoir me voir. Je peux sentir son agacement. D’autres petits êtres viennent le rejoindre et ils commencent à parler de façon agitée entre eux et pointent dans la direction générale du coin de la pièce où je flotte maintenant près du plafond. Ils semblent mécontents. Définitivement, je n’aurais pas dû me trouver là. L’impression que j’avais est la même que si leur patron ou un inspecteur leur avait fait une visite surprise et qu’ils n'apprécient pas d'être pris sur le vif. Pris sur le vif de quoi, je ne sais pas. Quelques instants après, j’ai senti le “pull” familier m'annonçant la réintégration de mon corps. Ça a été ma dernière projection aussi complexe, maîtrisée à ma volonté.
Après l'arrêt brutal et soudain de mes promenades nocturnes, je me suis sentie un peu perdue. J’avais vraiment le feeling intérieur d’avoir été mise « en punition », “groundée” (littéralement). À quelques reprises, j'ai senti les premiers symptômes de projection, mais cette fois avec un feeling de lourdeur qui m'empêchait de sortir ou si j’y arrivais, c’était à grande difficulté et je pouvais à peine garder le niveau énergétique nécessaire à soutenir l’état et à clarifier ma vision (en effet, si la vibration n’est pas assez « haute » en projection, on a l'impression de regarder au travers de la vaseline et tout tangue comme si on était saoul. Il m'est arrivé quelques fois d’avoir à m'agenouiller ou de me mettre à quatre pattes pour arriver à me « ressaisir » et à clarifier mes sens). Donc j’ai commencé à chercher activement des réponses à mes questions et à ce dernier voyage énigmatique qui m'obsédait. Comment ces êtres étaient-ils “comme moi” ? Je savais que tout ne pouvait pas s'arrêter là. Il me fallait en savoir plus et avoir le cœur net. De façon intéressante, les voyages de Mylène ont aussi cessé quelque temps après les miens, avec des symptômes plutôt similaires.
J’ai projeté régulièrement entre septembre 2013 et octobre 2014. Période pendant laquelle j’ai d’ailleurs été enceinte. Est-ce qu’il y a un lien ? Peut-être. En fait sûrement. Je pourrais spéculer là-dessus, car plusieurs « anomalies » entourent la conception et la naissance de mon fils. Cette année-là, j’ai continué à vivre entre deux mondes. Du côté physique, je suis tombé enceinte « par accident » en décembre 2013 et j’ai accouché en août 2014. J’ai cessé de travailler à quatre mois de grossesse, car j’étais très très fatigué (les nuits étaient pas trop reposantes non plus). Ce que j’ai fait pendant cinq mois ? J’en ai presque aucune mémoire. J'étais un robot à manger et dormir. Accouchement difficile et premiers mois de maternité très difficiles aussi. Donc toute cette période où mon corps était un zombie à cuisiner un bébé, ma conscience est allée se balader. Contrairement à d’autres mères, j’ai eu très peu d'interaction avec mon fœtus dans le ventre. Autant j’ai ouvert les portes de ma perception vers l’univers, autant à l’intérieur, c'était le silence radio, à part le jour où j’ai entendu mon fils me dire son nom. Élix (comme hélix, la spirale ou la galaxie), un nom peu commun que j’ai la certitude d’avoir jamais vu nulle part. Autre phénomène étrange, 2 marques de ponctures parfaitement symétriques à 1.5 pouces d’espaces l’une de l’autre sont apparues sous mon nombril un matin autour de 20 semaines de grossesse. Les marques sont restées jusqu'à l'accouchement, étirées en deux cicatrices ovales blanchâtres. Je n’ai aucune mémoire ou théorie plausible de ce que ces marques pourraient être.
Note: depuis j’ai projeté encore à l'occasion mais « spontanément » sans essayer. Je n’ai plus d'intérêt à stimuler ou à maîtriser la décorporation. D’autres événements se sont produits par la suite qui me laissent penser que ce n’est pas une super bonne idée, dans le sens que ça nous rend potentiellement vulnérables. Je dis cela par expérience et au-delà de toutes les ressources qui vous diront que les voyages astrals c’est l’affaire la plus cool au monde et parfaitement safe pour XY raisons. Donc sans vouloir alarmer personne, bear with me for a bit pour comprendre un peu mieux ma vision du sujet.
La suite au prochain épisode ;)
Partie 1 : Récit de mon Kundalini awakening
Partie 2 : Les yeux au ciel
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